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Portrait de KERLOUISE

Dernière mise à jour : 4 nov. 2020

Marie GERBES a créée sa ferme et Kerlouise en 2012 à Lopérec. Elle a en suite déplacé Kerlouise et sa production à la ferme Roz Ar Hoel de Saint Cadou (29450) pour se joindre à son mari, Hoel PERROS, qui est maraicher. Elle produit des jus de pomme, des jus de pomme mélangés (fraise, framboise, kiwi, carotte, betterave, rhubarbe et citron), du cidre, du Pom’Oh (apéritif à base de lambic et de jus de pomme) et du vinaigre.


Portrait de Marie sous forme d'interview.


Quel parcours et cheminement t’a mené à choisir cette production et pas une autre ? Quand j’étais enfant mon père a planté des pommier. J’aimais suivre leur évolution, la taille et la greffe des arbres aussi. J’aime le côté évolutif et la pérennité de la plantation d’arbres, contrairement au maraîchage. C’est aussi pour les générations future.


Pourquoi avoir choisi de produire en bio ?

Ma famille consommait bio, elle a toujours fait son potager avec du goémon [algues] et rien d’autre.J’ai aussi fais mes études chez un maraicher bio alors produire à mon tour en bio était une évidence, je ne me suis même pas posé la question.

C’est important pour moi, pour ne pas polluer ce qu’on mange, pour moi et ma famille mais pas que pour nous, pour nos voisins aussi, pour les acheteurs, pour les générations futures, pour l’éco-système, pour la planète. C’est mon mode de vie, une façon globale de voir les choses, pas juste mon boulot.

Pourquoi la vente direct, ce choix de ne pas avoir d’intermédiaire et de vendre uniquement localement ?

Pour maîtriser les ventes et où c’est vendu. Un restaurant parisien voulait à un moment m’acheter du cidre mais je n’ai pas donné suite. Je suis dans la logique du local, d’utiliser le moins possible les transport, par rapport à la pollution et à la consommation d’essence. Quand je livre les différents points de vente je les regroupe et je m’organise afin de faire le moins de trajets possible. Et la liberté, gérer vraiment ma vie et ne rendre de comptes à personne.


Est ce que tu pourrais faire un bref historique de ton entreprise ?

En 2010, j’ai commencé à planter un vergé : pommier, poirier, pêcher, cerisier, prunier et framboisier, sur une surface totale de 3 hectares. En 2012, j’ai de nouveau planté 3 hectares de pommiers et 300m2 de kiwi. En parallèle, j’ai construit un poulailler de 600 poules pondeuses, afin que les banques acceptent la demande de prêt, et j’ai crée Kerlouise. Tout ce que je produisais était en vente directe à la ferme et j’effectuais les transformation à Quimper. A cette époque, et jusqu’en 2016, je travaillais dans les serres de fraises, 30h par semaine, environs 10 mois par an, pour de m’assurer un revenu fixe le temps que la production se mette en place. En 2016 j’ai pu me consacrer exclusivement à Kerlouise, j’ai arrêté les poules pondeuses, j’ai rejoint Hoel ici à la ferme de Saint Cadou et j’ai planté des fruits rouge afin de diversifier la gamme de jus qui était proposée. Depuis, avec Hoel, nous nous investissons tous les deux et apportons notre aide au sein de l’exploitation de l’autre, c’est familial. En 2017 j’ai déplanté 1,5 hectare de verger de Lopérec, car le bail de location de ses terres se terminé, pour les replanter à Saint Cadou. Cette année là j’ai aussi crée ma propre cidrerie et atelier de transformation de jus de pomme et j’ai ouvert le lieu à la prestation de pressage des pommes pour les particuliers. En 2018 j’ai planté 1 hectare de poirier et, en 2019, 4 hectares de pommier et cognassier [coing], 1 hectare de noyer et 1 hectare de plaqueminier[kaki]. Tous les fruits et les légumes se trouvant dans les jus sont produits à la ferme à part les citrons et une partie des pommes, le temps que nos pommiers produisent assez pour que nous soyons totalement autonomes. En attendant je vais ramasser moi même les pommes que j’achète au propriétaire de verger, bio évidemment.


Aujourd’hui, quel production et matériel est-ce que tu as ?

A l’heure actuelle, je récolte à la main 30 tonnes de pommes, 1 tonne de kiwi, 100 kg de fraise, 100 kg de framboise et 100kg de rhubarbe par an. Ce qui représente 15 000 bouteilles de jus tout confondu, 8 000 bouteilles de cidre, 300 bouteilles de Pom’Oh, qui est un apéritif à base de lambic et de jus de pomme, et 300 bouteilles de vinaigre. Toutes les bouteilles récupérées sont réutilisées. Comme matériel spécifique j’ai une chaîne de tri de pommes, un broyeur, un pressoir, un pasteurisateur pour les jus, des cuves de stockage de cidre et une étiqueteuse.


Est ce que tu pourrais dire ce qui, dans ton métier aujourd’hui, peut être difficile et contraignant mais aussi ce qui est épanouissant et réjouissant ?

C’est un travail physique qui demande beaucoup de temps, de surface, d’investissement financier, avec une production qui est longue à venir. Il faut vraiment être passionné parce que ça demande énormément d’énergie. L’équilibre est délicat à trouver entre les charges, les assurances, l’essence, ... et la production qui dépends en grande partie des aléas climatiques. C’est un métier passion qui demande beaucoup de travail mais qui me permet d’être libre, maîtresse de mes choix, toujours dehors, les mains dans la terre et plus ou moins libre dans mon planning et mon organisation. A Roz Ar Hoel, entre mes fruits et mes jus, les légumes et la viande d’agneaux d’Hoel et les produits laitiers de brebis de ses parents, nous sommes presque auto suffisants en nourriture, ici tout est lié et fonctionne ensemble. »


Après avoir parlé de tout ce qui t’a mené à aujourd’hui, parlons de demain. As tu des projets pour l’avenir, plus ou moins proche ?

J’ai pour projet de développer la prestation de pressage de pomme pour les particulier et améliorer encorel’outil de transformation. Aussi de planter des acacias, qui sont des arbres qui enrichissent les sols, des châtaigniers et des noisetiers afin de refaire des haies pour protéger les vergers mais aussi pour les abeilles. Je vais bientôt construire un petit poulailler d’une centaine de poule pondeuses pour être autonome en œuf et en vendre au marché de notre ferme. Nous réfléchissons aussi à comment être autonome en eau et en électricité. »


Qu’est ce qui t’a menée à être productrice à l’épicerie Demain en Main ?

C’est dans la continuité de Co Clic Co. J’étais déjà productrice de l’association quand elle faisait uniquement les paniers distribués à l’ancien local, avant de devenir l’épicerie Demain en Main. Aussi parce queHuelgoat est sur ma boucle de livraison, par soucis d’économiser l’essence et d’éviter la pollution. Je suis actuellement en statut de déposant car je n’ai malheureusement ni le temps ni l’énergie pour m’impliquer plus dans l’épicerie.


Quels sont tes labels de Kerlouise?

J’ai le label AB Français et Européen.


Et pour finir, est ce que tu as un site internet ou une page Facebook ?

Je n’ai pas de site internet ni Facebook mais il est possible de me contacter via ma boite mail, kerlouise@gmail.com, ou par téléphone au 06 77 40 86 16.

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